Cap-Vert
Trek sur Santo Antão
Perdues au milieu de l’Atlantique, les vallées verdoyantes de l’île de Santo Antão invitent le randonneur à se glisser sur les sentiers pavés qui serpentent de villages rieurs en hameaux oubliés, entre nonchalance tropicale et à-pics vertigineux.
Santo Antão

Hameaux isolés
Santo Antão est l’une des îles les plus récentes parmi la dizaine qui compose l’archipel du Cap-Vert. D’origine volcanique — seule l’île volcan de Fogo demeure en activité — elle présente un relief marqué : des sommets aux alentours de 1500 à 1900 mètres, entrecoupés de vallées profondes où l’irrigation autorise la culture de la canne, du manioc, de l’igname, du café, de la banane ou de la papaye. Depuis les hauteurs du plateau de Lagoa, la vue plonge vers les villages d’Aguada et de Agriões, derniers hameaux isolés à l’extrémité de la vallée de Chã de Pedras.

Un inextricable amphithéâtre naturel
À l’aplomb du village de Xôxô, l’aiguille basaltique de Lombo de Pico nous défie de sa silhouette altière. Quelques centaines de marches plus tard, elle s’efface comme par enchantement dans un inextricable amphithéâtre naturel émaillé de villages et de maisonnettes au toit de paille.


Rocher mystérieux
Nous débutons les hostilités dans la vallée de Penede, pour découvrir ce qui constitue le plus vieux « monument » des îles du Cap-Vert, la Pedra da Nostra Senhora : un rocher gravé, sans doute par les premiers explorateurs de l’île, dont les caractères n’ont toujours pas été formellement identifiés à ce jour. L’écriture employée, proche du tifinagh touareg et des dialectes libyco-berbères, laisse planer un certain mystère vis-à-vis des premiers découvreurs du Cap-Vert. Officiellement, l’île de Santo Antão a été découverte par le Portugais Diogo Afonso (déjà découvreur de Madère) le 17 janvier 1462. Mais rien ne permet d’affirmer avec certitude qu’il a été le premier à y poser le pied…

Un chemin pavé entre les arêtes aériennes des dykes de lave
Passé le nid d’aigle perché de Fontainhas, le chemin pavé serpente entre les arêtes aériennes des dykes de lave pour plonger sur Corvo. Quelques dizaines de mètres sous les murets suspendus à la falaise, les lames fracassent les rochers, émaillant d’écume l’azur pénétrant de l’océan
