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Népal

La vallée cachée de Tsum 

Enclave de culture tibétaine perdue entre Ganesh Himal et Manaslu, la vallée de Tsum nous convie à une incroyable immersion au sein d’une communauté millénaire, fière d’avoir été identifiée par Padmasambava comme beyul Kyimolung, la « vallée cachée heureuse ».
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Népal : la vallée cachée de Tsum
Malgré des centaines de kilomètres sur les sentiers du Népal, quelques milliers de mètres de dénivelée, et presque autant d’heures passées le nez sur les cartes de l’Himalaya, la vallée de Tsum m’était inconnue, il y a quelques années encore. À ma décharge, les gouvernements népalais successifs l’avaient volontairement mise à l’écart du monde, et des circuits touristiques, jusqu’en 2008. L’appellation « Tsum » elle-même (du tibétain tsombo, « éclatant ») ne la rattache à rien de précis : ni la rivière qui la parcourt (la Shiar khola, qui signifie, « rivière de l’est »), ni le nom d’un village, d’un sommet ou d’un massif. Il faut remonter au XVIIe siècle pour trouver un indice plus évocateur, lorsque la vallée de Tsum était connue sous le nom de Beyul Kyimolung.

À l’écart du monde

Malgré des centaines de kilomètres sur les sentiers du Népal, quelques milliers de mètres de dénivelée, et presque autant d’heures passées le nez sur les cartes de l’Himalaya, la vallée de Tsum m’était inconnue, il y a quelques années encore. À ma décharge, les gouvernements népalais successifs l’avaient volontairement mise à l’écart du monde, et des circuits touristiques, jusqu’en 2008. L’appellation « Tsum » elle-même (du tibétain tsombo, « éclatant ») ne la rattache à rien de précis : ni la rivière qui la parcourt (la Shiar khola, qui signifie, « rivière de l’est »), ni le nom d’un village, d’un sommet ou d’un massif. Il faut remonter au XVIIe siècle pour trouver un indice plus évocateur, lorsque la vallée de Tsum était connue sous le nom de Beyul Kyimolung.
Népal : la vallée cachée de Tsum
Népal : la vallée cachée de Tsum

Paradis perdu

« Dans l’avenir, lorsqu’il y aura des guerres, des conflits, et des circonstances difficiles dans le monde, les bonnes personnes et les pratiquants du dharma trouveront refuge dans les beyuls, des vallées cachées situées au sud de l’Himalaya tibétain » écrivait, au VIIIe siècle, Padmasambhava (également connu sous le nom de Guru Rinpoche), un maître ayant oeuvré dans la seconde diffusion du bouddhisme tibétain, l’école Nyingma (bonnets rouges). Douze siècles plus tard, dans toutes les régions himalayennes, le mythe des « hidden valleys » reste vivace et distille, pour les croyants comme pour les impies – dont je fais au demeurant partie – un parfum de paradis perdu. On cherche toujours ces mystérieuses vallées cachées où Padmasambhava aurait dissimulé des termas, autrement dit des trésors spirituels. Certaines ont été révélées, par le passé, par ceux que l’on appelle les tertöns ; c’est le cas de la vallée de Tsum, dont il est question aujourd’hui, révélée au rang de beyul au XIVe siècle. La « Tsum », ou Beyul Kyimolung, a le profil idéal : un accès difficile, une population d’origine tibétaine, et une situation à cheval entre les pics hérissés du Népal et les hauts plateaux du Tibet. Quant au terme « kyimolung », le tibétain le traduit sous la forme « vallée heureuse ». Plus qu’il n’en faut pour alimenter nos rêves de voyage…
Népal : la vallée cachée de Tsum
Népal : la vallée cachée de Tsum
Népal : la vallée cachée de Tsum